Flux RSS

Contre la fusion GDF/Suez

Publié le vendredi, 8 septembre 2006 dans Alter'actu, Communiqués de Presse

Castres, le 8 septembre 2006

CONTRE L’OUVERTURE TOTALE DES MARCHÉS DU GAZ ET DE L’ELECTRICITÉ !

CONTRE LA FUSION GDF/SUEZ !

Salariés et usagers sont prévenus : si besoin, le gouvernement passera en force au Parlement pour imposer l’ouverture totale des marchés du Gaz et de l’Electricité et la fusion GDF/Suez. Ne spéculons ni sur les nuances publiques apparues au sein de la droite, notamment entre Villepin/Breton et Sarkozy qui, au mieux, ne diffèrent que sur l’opportunité du calendrier à quelques mois des présidentielles, ni sur la volonté politique de la direction du PS de s’y opposer jusqu’au bout. Là encore, c’est largement affaire de circonstance électorale.

La seule véritable inconnue est celle qui, sur le fond, peut seule changer la donne à savoir la mobilisation des gaziers et des électriciens. S’il ne fait guère de doute que la journée intersyndicale de grève du mardi 12 septembre prochain sera un succès – malgré le croc-en-jambe de la CFDT, heureusement non suivie par plusieurs de ses syndicats départementaux -, il est tout aussi vraisemblable que cette seule journée ne suffira pas pour contraindre le gouvernement à remballer son projet. Même si, dans de nombreuses équipes syndicales, la prolongation de la grève au-delà de la journée du 12 se discute déjà concrètement, sa généralisation suppose une claire volonté de l’intersyndicale et notamment de la fédération CGT, le syndicat majoritaire. Or, à ce jour, on ne peut pas dire qu’un tel engagement est acquis, loin de là !

C’est pourquoi la mobilisation citoyenne contre l’ouverture des marchés et la fusion GDF/Suez s’avère décisive. Dans plusieurs départements, les collectifs de défense des services annoncent déjà qu’ils se joignent aux manifestations du 12. C’est la voie à suivre. Pour notre part nous mettons en débat l’organisation d’une journée nationale de manifestations pour défendre le service public de l’énergie. Et les arguments ne manquent pas : même les plus ultra-libéraux n’annoncent ni la baisse des prix ni la sécurité accrue pour les usagers, tellement l’envolée des tarifs, la spéculation sur les bourses de l’électricité, la dégradation du service, sans parler des coupures massives comme en Californie, ont été des constantes dans tous les pays qui ont choisi de libéraliser le secteur électrique.

Les tarifs resteront régulés, affirme les tenants du projet gouvernemental. Pour une période transitoire, peut-être, mais après ils se verront appliquer un prix du marché deux fois plus élevés que le tarif régulé, sans aucun contrôle de l’Etat et sans péréquation tarifaire. Et ne parlons pas de l’emploi et des conditions de travail dans ces secteurs quand tout est bon pour satisfaire l’insatiable appétit des actionnaires, la preuve par France Telecom est chaque jour à l’oeuvre. Répétons-le : la libéralisation des marchés et la privatisation des entreprises sont des calamités pour les salariés comme pour les usagers.

C’est pour cela que nous leurs opposons la défense de l’intérêt général et du service public et que nous réaffirmons notre solidarité et notre disponibilité aux côtés des personnels de GDF, d’EDF et de Suez et des collectifs de défense des services publics.

Soyez le premier à poster un commentaire.

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour écrire un commentaire.