Nous sommes pour un désarmement nucléaire total avec une mise en œuvre des procédures à effet immédiat.

                 Pour celles et ceux qui n’ont pu prendre part à la Table Ronde sur le désarmement nucléaire organisée jeudi 15 décembre, à ALBI, par le Collectif des Objectrices et Objecteurs Tarnais (COT), le MAN   et l’Appel des Cent, voici l’essentiel de l’intervention de notre camarade Liberto GIMENEZ, au nom des Alternatifs du Tarn.

Cela n’étonnera sans doute personne ici si j’annonce, au nom des Alternatifs, que nous sommes pour un désarmement nucléaire total avec une mise en œuvre des procédures à effet immédiat.

 Cela nous semble tellement évident que le débat, chez nous, a tourné court et, après avoir affiché notre conviction unanime, n’a quasiment pas existé sinon pour nous engager dans la lutte pour la disparition de ce type d’armement.

 Nous considérons que cette arme est d’une barbarie telle qu’elle est une honte pour l’intelligence humaine. Quel peuple aujourd’hui accepterait son utilisation dans quelque conflit que ce soit au regard des conséquences observées sur la population japonaise pendant la guerre de 39/45 où elle à été utilisée en sachant qu’elles seraient encore démultipliées.

 Nous savons tous maintenant que si cette arme immonde venait à être utilisée, personne ne serait garanti d’une protection réellement efficace contre ses effets directs ou indirects, immédiats ou à plus long terme.

 Ils nous disent, sans nous demander notre avis sur la question, que cette arme est détenue dans le cadre de  la force de dissuasion et ainsi doit pouvoir empêcher que les guerres n’éclatent. Quelles sont les périodes de l’histoire, depuis l’existence de cette arme de destruction massive, qui n’ont pas connu d’embrasement.

 Nous savons tous maintenant que plus que la dissuasion, c’est l’incitation à la posséder qui prévaut. Tous la veule dès que possible. Ceux qui la possède aujourd’hui se présentent comme les gendarmes du monde et décident unilatéralement d’interdire aux autres nations de développer cette technologie. On peut se demander de quel droit.

  Pour notre part nous accepterions une interdiction internationale contrôlée si, dans un premier temps, les pays détenteurs de l’arme atomique cessaient de menacer les populations du monde en renonçant à ce type d’armement.

 S’il faut un premier peuple pour initier un tel désarmement, le peuple de France pourrait être celui ci. L’image du pays des droits humains et des Lumières en serait grandie.  

 Nous savons tous maintenant le lien direct qui existe entre la technologie nucléaire militaire et celle usitée soit disant uniquement pour le civil. Cette dernière fournit notamment le plutonium pour la fabrication des bombes ainsi que l’uranium dit appauvri des obus actuels qui est un sous produit de l’enrichissement du combustible utilisé dans l’industrie électronucléaire.

 Donc quand nos gouvernants forcent, en leur promettant monts et merveilles et en arrosant quelques dirigeants au passage, les autres nations à acquérir des centrales nucléaires pour le seul bénéfice de notre propre balance commerciale, ils savent que ceux-ci pourront développer l’arme atomique. Surtout quand nous savons que cela multiplie les risques de trafics internationaux de matières fissiles et radioactives qui peuvent servir d’éléments à la fabrication des armes nucléaires.

 Nous savons tous maintenant que l’industrie électronucléaire, qu’elle soit civile ou militaire dépossède les citoyens de leur capacité à l’autonomie et à la prise de décision en conscience.

Cette technologie ne laisse aucune place à une forme réelle de démocratie, en étant hyper centralisée. Elle ne permet pas le débat démocratique concernant l’autonomie énergétique.

 Aucune décision concernant cette énergie et cette force de frappe n’a été prise par les peuples, elle se drape dans le secret de l’état.

 Elle exige une élite technocratique et des ingénieurs experts seuls qui se disent seuls capables de prendre les décisions.

 Elle exige une police milice afin de protéger les sites autant civils que militaires.

 Les règles élémentaires de santé publique sont bafouées pour ceux qui n’ont pu trouver d’emploi ailleurs que dans cette industrie.

 Pour tous ces mêmes règles sont également bafouées en permanence au regard de l’article 3 des droits de l’homme : «  tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne ».

 Les peuples des pays où sont exploités les minerais indispensables à cette technologie subissent le néocolonialisme des pays riches sans tirer aucun bénéfice pour eux dans leur mieux vivre, bien au contraire.

 Enfin elle fait peser sur les générations présentes et futures les choix des technocrates et des politiciens favorables à cette industrie avec :

        -les déchets radioactifs, dont tout le monde connaît la durée de vie

        -le démantèlement des sites, civils comme militaires

        -le recyclage et le désamorçage des armes nucléaires en fin de vie

        -la radioactivité générée par ces technologies et présente dans l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les aliments que nous mangeons et les poussières qui nous entourent.

 Nous savons tous également le poids financier que représentent le développement et la recherche dans ces domaines comme par exemple avec le laser mégajoule en France ou le striction Z au USA.

 Ces efforts technologiques et financiers pourraient être mieux utilisés afin d’améliorer nos vies plutôt que de chercher à les détruire.

 Par conséquent, les Alternatifs se positionnent :

 POUR Le désarmement nucléaire total et unilatéral et appel à une interdiction mondiale de l’arme atomique ainsi que des armes biologiques et chimiques.

 POUR Le retrait de la France de l’alliance militaire impérialiste qu’est l’OTAN

 POUR Le démantèlement de l’industrie militaire française, européenne et mondiale à reconvertir dans des industries socialement et écologiquement responsables.

 POUR L’arrêt des ventes d’armes

 POUR L’arrêt des ventes de centrales nucléaires.

 POUR Le développement des sources énergétiques moins dangereuses et moins polluantes et l’arrêt de l’exploitation des centrales nucléaires.

Jeudi 15 décembre 2011-12-14