Résolution « Monde Arabe »
Votée par la Conférence Nationale des Alternatifs le 19 juin 2011
Les Alternatifs, réunis en conférence nationale le 19 juin 2011, réaffirment leur soutien aux peuples arabes et du sud de la Méditerranée en lutte pour leurs droits sociaux, politiques et citoyens et pour une vraie démocratisation des institutions de leurs pays. A l’exemple des peuples tunisiens et égyptiens, de nombreux peuples se sont lancés dans des révoltes pour une vie meilleure et la fin des dictatures ou des régimes autoritaires. Mais les forces réactionnaires résistent par tous les moyens au changement.
En Algérie, au Maroc, en Jordanie -et quelles que soient les différences entre ces pays- les pouvoirs en place cèdent sur certaines revendications sociales, voire octroient à leurs sujets (Maroc) quelques timides avancées politiques, pour éviter le développement de la contestation.
Au Bahreïn, la révolte populaire a été écrasée par l’armée saoudienne, bras armé de l’impérialisme étasunien dans le Golfe. Les Alternatifs soutiennent également la volonté de changement démocratique du peuple yéménite victime aussi d’une terrible répression.
En Libye et en Syrie, la répression par les dictatures en place ne faiblit pas et, aujourd’hui, leurs forces armées soutenues par des mercenaires (Libye) et des mercenaires étrangers (soldats tchadiens en Libye, bassidjis iraniens en Syrie) se livrent à des crimes contre l’humanité (assassinats ciblés, tortures, viols…). Le bilan est dramatique : plus de 1200 morts en Syrie, plus de 10 000 en Libye, dont 6000 avant le début de l’intervention impérialiste. Les Alternatifs demandent l’arrêt immédiat de la répression dans ces deux pays et la traduction de leurs dirigeants devant la justice internationale pour crimes contre l’humanité. En Libye, ils demandent l’arrêt concomitant de la répression et de l’intervention impérialiste de l’OTAN. Seul le départ de ces dictateurs pourra permettre aux peuples libyen et syrien le libre choix dans leur mode de gouvernement.
Enfin, les Alternatifs s’inquiètent de l’évolution récente en Tunisie et en Égypte où les forces réactionnaires (benalistes et islamistes en Tunisie, Frères musulmans et salafistes en Égypte), soutenues voire manipulées par les services occidentaux, tentent d’installer de nouveaux pouvoirs répressifs à la solde de l’impérialisme. Ils assurent les démocrates tunisiens et égyptiens de leur soutien, aussi bien dans leurs pays qu’en France.
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