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« NOTRE SANTÉ EN DANGER » SOUTIENT LA GRÉVE DES SALARIE(E)S DES HÔPITAUX, DU SECTEUR SANITAIRE ET SOCIAL ET DE LA SÉCURITÉ SOCIALE : LE 8 NOVEMBRE PROCHAIN

Publié le mardi, 1 novembre 2016 dans Non classé, Santé, Services Publics, Social, TRAVAIL

banderole-sante-2-avril-copie-1    L’austérité imposée par les projets de loi de financement de la sécu et les lois hospitalières (Bachelot et Touraine) a pour conséquence l’accélération des restructurations : partout en France : les hôpitaux sont fermes ou vides de l’essentiel de leurs services (chirurgie, urgences) ; les maternités ne cessent de fermer.

Le regroupement autoritaire de 850 établissements en 135 Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) est en train d’achever de tuer les structures de proximité encore existantes.

Ces restructurations, regroupements, fermetures de services au sein des établissements hospitaliers entraînent de graves bouleversements dans l’organisation des soins.

Cette austérité se traduit par 22000 suppressions de postes, des   ce53c2338d21bef6694f2f1d84189044-austrit_tue_sant4186thumb150x150 fermetures de lits, la mise en place de contrats de travail précaires. La pression insupportable qui pèse sur le personnel entraîne actuellement une augmentation jamais cas de burn-out ou de suicides chez les professionnels de santé.

Les fermetures de structures hospitalières, l’austérité, l la pression exercée sur le personnel se répercutent aussi sur les patients : éloignement, difficultés d’accès aux soins, engorgement des services, baisse de la qualité des soins. La chirurgie en ambulatoire (sans hospitalisation de nuit) et les sorties précoces sont maintenant imposées, non pas dans l’intérêt du patient mais parce que ça coûte moins cher!

14563454_1604615256231233_2908402118914402407_n   La destruction progressive du système de santé publique ouvre grand la voie à sa privatisation. Conséquence, la santé, aux mains de grands groupes privés et de fonds de pensions, deviendra de plus en plus coûteuse, de moins en moins accessible à l’ensemble de la population.

Le collectif unitaire (associations, des mutuelles de travailleurs, syndicats, partis) « Notre Santé en Danger » dénonce depuis des années la dégradation de notre système de santé publique, les conditions de travail insupportables des personnels soignants, les conditions d’accueil des patients, de plus en plus détestables .

C’est pourquoi « Notre Santé en Danger » , solidaire de l’appel     14721562_1599916816701077_5369786749458368829_n lancé par les fédérations CGT, FO et SUD de la santé et de l’action sociale et CGT, FO de la sécu, appelle à soutenir leur grève et à manifester avec eux le mardi 8 novembre .

Alternatives et Autogestion s’associe à cet appel et appelle à rejoindre cortèges, rassemblements et autres initiatives des salarié.e.s de la Santé

 

Les fédérations FO, CGT et SUD des secteurs de la santé appellent ensemble TOUS les personnels des hôpitaux, médecins et non médecins à la grève le mardi 8 novembre et ont déposé un préavis de grève en ce sens.

Extraits du communiqué interfédéral :

« Les deux lois hospitalières promulguées depuis 6 ans, que ce soit la loi HPST (Hôpital, Patient, Santé, Territoire), la loi Santé (dite de modernisation du système de Santé), ne sont que le côté pile et le côté face d’un seul objectif : la déstructuration du système hospitalier français. En seulement 6 ans ces deux lois complémentaires ont atteint leur objectif et eu les conséquences néfastes suivantes :

  • 135 Groupements Hospitaliers de Territoire qui se substituent aux 850 Etablissements Publics de Santé.

  • Des conditions de travail qui se dégradent avec, pour conséquence, une pénibilité accrue, des burn out en série, des suicides de professionnel-les qui se multiplient (ceux que l’on connaît et ceux qui restent sous silence). (…)

  • Des budgets imposant des restructurations drastiques, en application du pacte de responsabilité infligeant 3,5 milliards d’euros d’économies aux Etablissements Publics de Santé.

  • Des services entiers fermés, des lits supprimés partout, avec une accélération de ces mesures pendant l’été 2016. Raison première invoquée « il manque des postes de médecins et de personnels non médicaux ». Si elle est en partie vraie, elle n’en reste pas moins programmée par politique réfléchie et structurée de réduction de l’offre de soins, créant des déserts médicaux. »

Devant cet effondrement, c’est l’ensemble des professions de la santé qui tous les jours se battent pour que les patients puissent être soignés, opérés, puissent recevoir les soins dont ils ont besoin. Ce sont la mise en œuvre des GHT, les suppressions de postes dans tous les secteurs, le maintien du numerus clausus, le maintien de l’austérité budgétaire qui nous empêche, à nous professionnels de santé, d’assurer nos missions de soins.

Dans les services, nous avons besoin de médecins, mais aussi d’infirmières, d’aides-soignants, de brancardiers, de secrétaires etc. … pour que nos actes médicaux puissent être réalisés.

Mais avec 22 000 postes supprimés, 16 000 lits d’hospitalisation, comment faire ?!

Le 8 novembre, c’est tout l’hôpital qui se mobilise pour que cela cesse, pour que nous puissions soigner nos patients !

  • Abrogation de la Loi HPST

  • Abrogation de la Loi Santé

  • Abandon de la « territorialisation » de l’offre de soins, des GHT et des restructurations

  • Arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes

  • Fin des enveloppes limitatives et abandon du plan ONDAM triennal de 3,5 milliards d’économies sur les hôpitaux

  • Octroi des moyens budgétaires permettant aux établissements sanitaires et médico-sociaux d’assurer leur mission de service public, d’investir, d’embaucher et de titulariser

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