Collectifs non aux gaz et huiles de schiste et de houille, Communiqué de presse du 29 avril 2013
Les collectifs locaux, réunis en coordination nationale à Châteauneuf-sur-Isère, Drôme, les 27 et 28 avril 2013, déclarent :
Nous constatons que la puissance de feu des industriels du gaz et du pétrole auprès du gouvernement et des médias est déployée pour accompagner la révision du Code minier dans le sens qui leur serait le plus favorable ; qu’ils attendent également des décisions dans le même sens, en réponse à leurs actions juridiques telle que la QPC(1) suite à des recours administratifs.
Les collectifs réaffirment leur exigence de reconversion énergétique vers des renouvelables à faible impact environnemental.
Plus que jamais vigilants et déterminés, ils renforcent la convergence avec d’autres mobilisations contre toutes formes d’extractivisme et les grands projets inutiles imposés, en particulier « Notre-Dame-des-Landes ». Convergence qui s’exprimera, entre autres, lors de la journée internationale « Global Frackdown » du 19 octobre prochain.
L’audition le 24 avril dernier du Conseiller d’Etat Thierry Tuot par la Commission du développement durable de l’Assemblée Nationale(2) présage du pire pour la révision du Code minier. Nous pointons notamment, la proposition que celui-ci prévale sur tous les autres ; urbanisme, forestier, environnement…
Avec de multiples colloques, des interventions de lobbying auprès des élus et la complicité de certains médias, l’objectif des industriels, de l’aile productiviste du gouvernement et de sa majorité parlementaire ainsi que de la Commission européenne est bien de rendre ces hydrocarbures, dont le plus grand nombre ne veut pas, socialement acceptables.
Les collectifs locaux dénoncent la mascarade de la CE qui prétendait recueillir jusqu’au 23 mars dernier l’avis des européens par une consultation uniquement en ligne(3), au moyen de questions fermées, ne permettant pas l’expression argumentée d’une opposition grandissante, déjà fortement exprimée dans le « Flash Eurobarometer« du 23 janvier 2013(4).
La loi du 13 juillet 2011, puis les déclarations de Mme D. Batho, instauraient un « gel« de l’instruction de nouvelles demandes de permis de recherche.
Pourtant, fin février dernier, les 15 mises en concurrence de futurs permis par le ministère de l’Ecologie… dans le Bassin parisien, le Sud-ouest et l’Outre-mer(5), relancent bien le risque d’exploitation des gaz et huile de schiste !
De plus, l’audition le 18 avril dernier d’industriels et scientifiques par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques débouche sur un quitus de confiance aux foreurs pour rendre la fracturation hydraulique « propre« et socialement acceptable(6).
Enfin, dans le Bassin parisien, sous couvert de recherche déclarée « conventionnelle« , les travaux de reconnaissance des couches géologiques entrepris depuis janvier dernier sont en réalité bien destinés à l’évaluation du potentiel supposé des gisements « non-conventionnels« .
Contact presse Alain Roubineau 06 73 94 66 97
http://www.nongazdeschiste.fr/ *
Collectifs citoyens opposés à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures « non conventionnels« , à la fracturation du sous-sol, aux forages extrêmes et appellant à une véritable transition énergétique pérenne.
1 http://cergy-pontoise.tribunal-administratif.fr/communiques/le-tribunal-administratif-transmet-une-qpc-au-conseil-d-etat-dans-les-dossiers.html
2 http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-futur-code-minier-se-precise,34363
3 http://ec.europa.eu/environment/consultations/uff_en.htm
4 http://ec.europa.eu/public_opinion/flash/fl_360_sum_en.pdf p.13&14
5 22 départements et plus de 16 000 km2 sont impactés par ces demandes issues de 11 filiales
de sociétés étrangères.
6 http://www.actu-environnement.com/ae/news/fracturation-hydraulique-alternatives-gaz-schiste-
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