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Que va devenir notre « sécu » ?

Publié le samedi, 25 août 2007 dans Alter'actu, Communiqués de Presse

Castres, le 25 août 2007

Depuis 1967: le ticket modérateur, le forfait hospitalier, le forfait par consultation, les dépassements… Pour les salariés les plus modestes, il s’agit parfois d’une charge déjà impossible à supporter.

Et plus on paye, et plus la sécu est déficitaire ! Cela prouve bien que la solution n’est pas là. D’ailleurs, Nicolas Sarkozy a bien compris que le prétexte du déficit a du mal à passer. Alors, changement de prétexte.

Cette fois, il s’agirait de financer le plan Alzheimer. Qui pourrait s’opposer à donner quelques euros pour financer un objectif aussi indispensable ? Le seul problème, c’est que pour l’heure il n’y a pas de plan Alzheimer. En revanche, il y a fermeture de lits de gérontologie à l’hôpital, privatisation des centres de moyens et longs séjours.

Qu’est ce qui va se passer avec ces franchises ?

Les gens qui n’ont pas les moyens renonceront à certains soins comme c’est déjà le cas pour les lunettes et pour les dents. Pour ceux qui ont une mutuelle, le ticket modérateur et le forfait hospitalier sont pris en charge. Mais les franchises ne le seront pas. La franchise au début c’est 50 €, mais après ? On voit ce qui ce passe : le forfait de 1 € par consultation qui « promis-juré » ne devait pas augmenter, est passé à 4 € le 1er Août. Les dépassements d’honoraires devaient rester « raisonnables », et maintenant ils peuvent atteindre plusieurs milliers d’euro pour une opération. Peu à peu les dépenses non remboursées augmentent. Jusqu’à ce que – comme pour la voiture – la nécessité de contracter une assurance privée s’impose.

Les franchises, c’est la remise en cause des principes fondateurs de la sécu. Parce que – riche ou pauvre, jeune ou vieux… – nous devons tous être égaux face à la maladie, la France a créé la sécurité sociale en 1945. Le principe en est simple. Tous cotisent en fonction de leurs revenus. Et chacun en profite quels que soient ses besoins. A l’opposé de ce système solidaire, celui des assurances.

Selon le niveau – et donc le prix – du contrat, la couverture varie. Ainsi, s’installe une médecine à plusieurs vitesses, une logique «à l’Américaine» aux effets si bien décrits par le film de Michael Moore, Sicko.

Le monde entier nous envie notre système de santé. Préservons-le.

Tout d’abord en prévenant la maladie. Les conditions de vie, de travail, l’environnement, l’alimentation… autant de pistes pour réduire la survenue des maladies, comme le cancer, le diabète, et peut-être même l’Alzheimer.

Notre pays n’a jamais été aussi riche. Alors, il faut choisir. Ou exonérer les plus favorisés comme l’a fait Nicolas Sarkozy avec 13 milliards d’euros de cadeau à ses amis. Ou partager, mettre en commun dans le porte-monnaie de la solidarité. Là est le coeur du débat.

Avec 37 organisations associatives, syndicales et politiques, les Alternatifs sont signataires de l’appel CONTRE LES FRANCHISES MÉDICALES.

LE 29 SEPTEMBRE, DANS TOUTE LA FRANCE, NOUS EN DISCUTERONS. NOUS SOMMES TOUS PROPRIÉTAIRES DE LA SÉCU. ALORS, PENSONS SON AVENIR ENSEMBLE !

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