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Intervention des Alternatifs 81 lors de la réunion publique contre le TSCG, mardi 25 septembre à CASTRES

Bonsoir

Les Alternatifs sont pleinement partie prenante de cette mobilisation, même si localement, nous avons été quelque peu discrets ces derniers temps, mobilisés en priorité sur la réussite de la réunion de GRAULHET de samedi.

Nous ne sommes  pas de celles ni de ceux qui sont déçu-e-s par les premiers mois du nouveau pouvoir. Nous avions alerté au moment des campagnes législatives et présidentielles.  

Nous refusons la ratification du Traité européen d’austérité (TSCG), recul majeur par rapport aux engagements du candidat Hollande, et dont le contenu vise à empêcher toute politique de gauche.

Nous devons tout faire pour que les citoyen-ne-s soient informé-e-s et consulté-e-s. Les Alternatifs préfèrent les formes de démocratie active (dont la démocratie directe) à la démocratie délégataire. C’est une des raisons pour lesquelles nous appelons à un Référendum sur cette question.

 Partout la mobilisation la plus large est engagée pour combattre ce déni de démocratie et de souveraineté populaire, pour expliquer encore les enjeux sociaux de cette capitulation politique.

C’est un premier pas

La crise non seulement continue mais elle s’aggrave.

Elle empire chaque jour.

Il n’y a pas de sortie du capitalisme : ce système est en crise terminale.

On voit

comment les gouvernements (TOUS, ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier) ne savent que faire,

comment ils mentent chaque jour (eux et leurs moyens de désinformation) en nous disant que dans quelques mois, quelques années, nous verrons comment ça va changer. Mais la seule chose que nous avons, voyons et verrons, c’est comment s’enfoncent nos conditions de vie parce que c’est l’immense majorité qui paie les conséquences. Nos vies se détériorent. Nous perdons les conquêtes sociales qui nous coûtèrent tant de temps et de luttes.

Ce pacte européen, en durcissant encore les règles qui encadrent les budgets publics des États, franchit une étape majeure dans la mise en place imposée d’une austérité permanente. Or déjà, les plans d’austérité appliqués dans les pays européens ont des conséquences très négatives sur les populations et, en touchant plus durement les plus précaires, et d’abord parmi ceux-ci, les femmes, accroissent encore les inégalités.

L’austérité est non seulement inacceptable sur le plan social, mais elle ne permet pas de sortir de la crise : les revenus des ménages stagnent ou baissent. Leur consommation avec. Il en est de même pour les investissements des entreprises; l’activité économique ralentit, entraînant une baisse des recettes fiscales, d’où des difficultés supplémentaires pour diminuer le déficit public, à l’opposé du but visé. Les États empruntent alors aux marchés financiers, ce qui accroît l’endettement et sert de prétexte à ces marchés pour exiger un nouveau tour de vis.

Nous sommes chaque jour plus nombreux à lutter contre les effets de la crise. Mais on ne nous écoute pas; le pouvoir ne nous écoute pas, ni ne nous écoutera. Il est l’esclave du Capital, « le Conseil d’Administration de la bourgeoise » disaient Marx et Engels. Aussi est-il nécessaire que les mouvements sociaux qui affrontent la crise introduisent dans nos discours et propositions, dans notre pratique, la Révolution sociale comme objectif immédiat et inéluctable.

 

La transition écologique et sociale ne peut en aucun cas passer par l’austérité et la réduction des acquis sociaux,

La répartition des richesses ne peut attendre une improbable et destructrice croissance du PIB.

Il y a urgence !

Comment mener la transition écologique (et parvenir à 60% de réduction des gaz à effet de serre en 2040) en se contentant de « réguler » le marché européen des quotas carbone, en poursuivant les grands projets inutiles et imposés, ou en laissant les choix d’intérêt général aux mains des multinationales de l’agro-business, de l’eau et de l’énergie ?

Une véritable politique d’écologie sociale a, besoin d’une intervention publique déterminée et d’investissements forts, de services publics de l’eau, du rail et de l’énergie renforcés ! Or ces propositions deviendraient impossibles à mettre en œuvre dans le cadre du TSCG qui impose la limitation des dépenses publiques.

Or, ces dépenses, dès lors qu’elles sont réalisées au nom de l’intérêt général, devraient être considérées comme des investissements : parce que nous n’avons pas de planète de rechange, la « solidarité » avec les générations futures réside en réalité dans des investissements publics forts au service de la bifurcation écologique de la société.

La relocalisation de l’activité, la reconversion industrielle, le maintien des emplois et la création de nouveaux, le plus grand gisement de « redressement productif » enfin, passe aujourd’hui par la transition énergétique et la révolution écologique de notre société. Elle est incompatible avec l’austérité qu’implique le TSCG.

 

La riposte est d’abord la défense de l’emploi et des droits sociaux, le combat pour l’éradication du chômage et de la précarité, en particulier par la réduction du temps de travail.

Cette riposte doit tout autant prendre en compte les reconversions nécessaires pour maintenir les activités productives dans une nouvelle logique écologique, durable, socialement utile et dans une démarche coopérative et autogestionnaire.

Rien de décisif ne sera gagné sans une mobilisation sociale massive, sans une démocratie active et l’auto-organisation des luttes pour construire l’unité la plus large et faire reculer la résignation, sans ouvrir, maintenant, des brèches dans un système de domination capitaliste, productiviste, autoritaire, et ainsi prouver que «c’est possible».

Rien de décisif ne sera gagné sans l’appropriation sociale, pour l’émancipation des salarié-e-s, l’intervention des usager-e-s et consommateurs/trices, et la réorientation de l’économie.

Les peuples grecs, italiens, espagnols, portugais, irlandais sont frappés de plein fouet par les plans d’austérité exigés par la « troïka » européenne (BCE, FMI et Commission Européenne). La lutte contre cet adversaire comme contre les menaces fascistes, nationalistes et xénophobes est à l’ordre du jour à l’échelle de tout le continent..

Les Alternatifs appellent à assurer le succès de la grande manifestation unitaire contre le TSCG : la résistance et l’alternative, ce sera dans la rue le 30 septembre !

 

 

Nous vous proposons ci-dessous quelques éléments du programme établi par nos amis de la Mancha ainsi que la conclusion de l’article.

[…] un programme social qui inclut – a minima – :

– on ne doit payer aucune dette […] ;

– Répartir travail et richesse, pour arriver au plein emploi et à la satisfaction des besoins des gens. […] ;

– Face aux fermetures et aux licenciements : occupation et autogestion par les travailleurs. […] ;

– Tous les services publics doivent appartenir aux travailleurs et aux communautés qui les utilisent. […] ;

– Annulation de toutes les hypothèques et loyers ;

– Collectivisation et socialisation de toutes les terres et industries agroalimentaires. […];

– Appropriation sociale de la production énergétique, […] ;

– Gratuité et socialisation des transports publics […] ;

– Contrôle total par les communautés locales de la formation et des emplois dans le domaine des écosystèmes et de leur conservation. […] ;

– Appropriation par le peuple et les mouvements sociaux de tous les moyens d’information qui sont aujourd’hui au service du pouvoir ;

– Enfin un modèle de production basé sur les besoins réels des gens et non du capital.

 

Les mouvements sociaux, de plus, doivent tenir compte de l’échelle mondiale. Ils doivent se développer selon une solidarité internationales car la crise est mondiale et globale : elle se manifeste, quoique sous des formes distinctes, partout sur la planète. Aussi la sortie sous forme de Révolution sociale doit se développer à l’échelle mondiale.

Les militants Rouge et Vert des Alternatifs lutteront pour impulser ces mesures

. Nous continuerons à participer, sans souci d’hégémonie (comme nous l’avons fait jusqu’à présent) à tous les mouvements sociaux qui luttent contre la crise. Nous impulserons des formes de lutte directe, de résistance et de désobéissance civile

.

Seule la Révolution sociale nous sortira de la crise !

Organise-toi et lutte !

« nous ne sommes pas de ce bois dont on fait les condamnés

Ne soyons plus marionnette, ni poupée, ni petit soldat.. »

HK et les Saltimbanks

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