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Pourquoi il n’y a pas d’autre solution que la Révolution sociale.

Communiqué du noyau de militants des Alternatifs Rouge et Vert de la Mancha (Espagne)  27/07/2012 http://altermundialistas.wordpress.com/2012/07/27/porque-no-hay-otra-solucion-a-la-revolucion-social/

 La crise non seulement continue mais elle s’aggrave, chaque jour pire. Il n’y a pas de sortie du capitalisme, ce système étant en crise terminale. On voit comment les gouvernements (tous, ceux d’aujourd’hui et d’hier) ne savent que faire, comment ils mentent chaque jour (eux et leurs moyens de désinformation) en nous disant que dans quelques mois, quelques années, nous verrons comment change le cycle économique. Mais la seule chose que nous avons, voyons et verrons, c’est comment s’enfoncent nos conditions de vie parce que c’est l’immense majorité qui paie les conséquences. Nos vies se détériorent et nous perdons les conquêtes sociales qui nous coûtèrent tant de temps et de luttes. Et nous avons payé avec notre travail et nos impôts car le pouvoir ne nous a fait aucun cadeau.

Nous sommes chaque jour plus nombreux à lutter sur cette planète, et ici dans la Mancha, contre les effets de la crise. Mais on ne nous écoute pas ; le pouvoir ne nous écoute pas, ni ne nous écoutera. Il est l’esclave du Capital, « le Conseil d’Administration de la bourgeoise » disaient Marx et Engels. Aussi est-il nécessaire que les mouvements sociaux qui affrontent la crise introduisent dans nos discours et propositions, dans notre pratique, la Révolution sociale comme objectif immédiat et inéluctable.

Le capitalisme est en crise terminale. Il nous amène directement à la barbarie. Aussi nous devons choisir, comme l’ont fait nos ancêtres, la consigne du mouvement émancipateur : socialisme ou barbarie !

La globalisation n’est que la fin du processus d’expansion du capitalisme sur toute la Planète et toutes les sociétés : « une unique et grande économie capitaliste mondiale » comme a dit il y a un siècle Rosa Luxembourg. Ce système ne peut survivre sans expansion. Aussi maintenant « il se dévore lui-même » et en même temps les travailleurs-euses et l’écosystème. C’est cela que l’on cache par des mesures pour augmenter la productivité (soldes, réformes du travail, délocalisations dans les pays où la main d’œuvre est moins chère…), et une augmentation sans précédent de l’exploitation des travailleurs et des ressources planétaires.

Dans ce processus, les Services Publics jouent un rôle fondamental, car ils sont ce qui est le plus nécessaire et important aux gens, leurs ultimes recours. Ce qui était improductif » pour le grand capital (santé, éducation…) doit être soutenu et maintenu par les travailleurs et les états alors que c’est maintenant le fruit le plus juteux pour les transnationales qui se les disputent : c’est ce qui est derrière la privatisation de tout ce qui est public. Le déficit, la dette, la crise en sont les excuses.

Mais qu’est-ce que la Barbarie où nous amène le système économico-politique ? La Barbarie est un autre système social, différent du capitalisme comme celui-ci l’est du féodalisme et autres systèmes antiques. En Barbarie l’équation production massive pour une consommation massive se rompra complètement. On peut le voir dès aujourd’hui dans son commencement à travers la récession et la dépression, et la destruction des forces productives (fermetures, licenciements…).

Et ce qui est essentiel pour la majorité, c’est qu’en Barbarie, la majorité sera de trop. Il y a des années que les économistes utilisent le concept de « population excédentaire » dans leurs analyses. C’est pour signaler aux masses de populations qui partout sont exclues qu’elles seront abandonnées à leur sort, condamnées à mal vivre jusqu’à ce qu’elles disparaissent. Elles doivent être notre miroir car elles sont le reflet de notre futur que nous prépare le capitalisme, si nous ne sommes pas capables de faire quelque chose pour l’éviter, de détruire le capitalisme et construire une société radicalement alternative. Ce que traditionnellement on a appelé Socialisme (à cause de la socialisation de tous les moyens de production), Communisme (en mettant tout en commun et en faisant disparaître en classes antagonistes) et Anarchie (soit la disparition de tout pouvoir oppresseur, de tout état au service de la classe dirigeante). Ces « vieilles » idées sont plus actuelles que jamais, face au Capitalisme et à ses organisations serviles (PP,PSOE…).

Et aussi face aux discours des organisations réformistes (IU, EQUO, les syndicats « majoritaires »…) qui nous disent que ce sont eux les « réalistes », alors que ce qu’ils proposent est en vérité impossible, car le capitalisme fonctionne d’une manière très déterminée et non comme aimeraient les réformistes. Cela, beaucoup l’ont appris depuis un siècle et demi. Mais les réformistes, eux, n’ont rien appris. Parmi les discours réformistes, le plus absurde est celui qui pense possible le retour en arrière, qu’ils appellent la voie de la « croissance » et du « bien-être ». L’Histoire ne revient jamais en arrière. De plus c’est cette croissance qui nous a conduits où nous en sommes, car ce fut une croissance pour une partie de la majorité ; et d’ailleurs ce bien-être est plus que discutable car peu en profitèrent et la majorité n’eut que les miettes et paya la note ; par exemple, le pouvoir d’achat de la majorité n’a pas augmenté ces dernières années, bien au contraire.

Aussi nous ne devons pas rêver à un retour en arrière. C’est impossible et serait pour beaucoup un cauchemar. Nous devons partager la richesse existante de manière égalitaire et selon les besoins réels des gens. Cela demande un changement total et radical du système, et pas revenir en arrière. Pour exemple, en Espagne, il y a 3 millions de logements vides (20 % du total) : faut-il en construire davantage ?

Qu’avons-nous à faire des luttes contre la crise ? Le plus important, sans aucun doute, c’est la devise de beaucoup de mobilisations depuis qu’a éclaté la crise : que les capitalistes paient ! Comment ? par un programme social qui inclut – a minima – :

–         on ne doit payer aucune dette, car toute dette est odieuse. Les titres de dettes sont des papiers renfermant l’exploitation de la majorité ;

–         Répartir travail et richesse, pour arriver au plein emploi et à la satisfaction des besoins des gens. Il faut en finir avec les mensonges du pouvoir qui nous dit sans honte que pour lutter contre la récession il faut licencier. Ce qu’il faut faire c’est diminuer le temps de travail jusqu’à arrive au plein emploi. En Espagne, il y a près de 6 millions de chômeurs entre lesquels on répartira le travail au lieu de faire travailler plus ceux qui en ont déjà ;

–         Face aux fermetures et aux licenciements : occupation et autogestion par les travailleurs. Comme cela s’est fait en Argentine, dans bien d’autres lieux et aussi ici en Espagne depuis quelques années. Et comme cela se fait de plus en plus en Grèce. Cela fonctionne mais on n’en parle pas à la télé ;

–         Tous les services publics doivent appartenir aux travailleurs et aux communautés qui les utilisent. Il faut les socialiser, face à la privatisation et face au contrôle étatique qui entraînent un mauvais fonctionnement et qui ne rapportent qu’à quelques uns ;

–         Annulation de toutes les hypothèques et loyers : le logement doit appartenir à celui qui y vit ;

–         Collectivisation et socialisation de toutes les terres et industries agroalimentaires. Il faut aller au-delà du modèle actuel de coopératives qui dans la majorité des cas ne sert pas à une véritable émancipation. Il faut garantir l’alimentation de tous et non le négoce des multinationales ;

–         Appropriation sociale de la production énergétique, en favorisant les énergies renouvelables (dont le développement appartient aujourd’hui au domaine privé alors que tous nous les subventionnons). En favorisant aussi l’auto approvisionnement et l’autoproduction à l’échelle locale ;

–         Gratuité et socialisation des transports publics avec une priorité absolue sur le domaine privé. Pour cela il faut défendre et appuyer, solidairement, les travailleurs de RENFE, ADIF et FEVE, leurs mobilisations et la grève du 3 août ;

–         Contrôle total par les communautés locales de l a formation et des emplois dans le domaine des écosystèmes et de leur conservation. Et réparer les dégâts que nous avons occasionnés. Cela créera beaucoup d’emplois et garantira l’avenir de tous. Si on faisait ainsi la moitié de l’Espagne ne serait pas en train de brûler ;

–         Appropriation par le peuple et les mouvements sociaux de tous les moyens d’information qui sont aujourd’hui au service du pouvoir ;

–         Enfin un modèle de production basé sur les besoins réels des gens et non du capital.

Les mouvements sociaux, de plus, doivent tenir compte de l’échelle mondiale. Ils doivent se développer selon une solidarité internationales car la crise est mondiale et globale : elle se manifeste, quoique sous des formes distinctes, partout sur la planète. Aussi la sortie sous forme de Révolution sociale doit se développer à l’échelle mondiale.

Le noyau des militants Rouge et Vert dans la Mancha luttera pour impulser ces mesures dans les luttes qui se déroulent ici.  Nous continuerons à participer, sans souci d’hégémonie (comme nous l’avons fait jusqu’à présent) à tous les mouvements sociaux qui luttent contre la crise. Nous impulserons des formes de lutte directe, de résistance et de désobéissance civile dans le contexte  de la convocation du Congrès du 25 septembre. Et nous lutterons pour que la Grève Générale annoncée en Euskadi et en Navarre pour le 26 septembre s’étende  à notre région à tout le pays.

Seule la Révolution sociale nous sortira de la crise !

Organise-toi et lutte !

27/07/2012.

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