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Retraites : Déconstruire le discours de l’extrême-droite

Publié le mardi, 15 octobre 2013 dans No Pasaran !, Point de vue

Du blog des Alternatifs de l’Ardèche, nous extrayons cet article, dont la pertinence et l’utilité n’échapperont à personne !

paris-2005-danger-passivite_2Le Collectif de vigilance contre les droites extrêmes en sud-Ardèche est un rassemblement de personnes morales (syndicats, associations, partis politiques) et d’individu-e-s engagé-e-s dans cette lutte.

Notre objectif aujourd’hui est de nous opposer ensemble aux actes et à la diffusion des idées racistes, xénophobes, homophobes, sexistes, patriarcales, antisémites, islamophobes et ultra nationalistes.

Nous voulons donc, notamment, informer l’ensemble de la population sur le contenu réel du projet de société de l’extrême-droite en France et pour cela, nous diffuserons régulièrement un décryptage des textes que produit l’extrême-droite sur les sujets d’actualité.

Les retraites

Partout en Europe, les populations sont sous le joug de plans d’austérité qui viennent imposer des conditions de vie précaires en s’attaquant notamment au système des retraites ainsi qu’à celui de la santé. Les conséquences immédiates, outre la diminution des salaires et l’augmentation de la durée de cotisation, sont des plans massifs de licenciements qui conduisent au chômage et à la misère sociale.

Ce terrain est particulièrement propice au développement des idées nationalistes, xénophobes et racistes. D’autant que la succession des différents gouvernements s’ingéniant à appliquer les plans d’austérité a, peu à peu, décrédibilisé l’alternance des partis traditionnels en les renvoyant à leur incapacité à faire sortir leurs pays de l’impasse.

Comme dans les précédentes périodes de crises, l’extrême-droite et le fascisme tentent de se constituer comme une alternative possible pour sortir de la crise, nous l’avons encore vérifié récemment en Grèce avec les 18 députés obtenus par l’Aube dorée, parti néo-nazi.

En France, comme dans tous les partis ou organisations d’opposition au gouvernement, le Front National dénonce les dernières réformes des retraites. Les mesures phares qu’il propose semblent même alléchantes et favorables aux salariés : retraite à 60 ans, 40 annuités et intégration des primes des fonctionnaires dans le calcul des cotisations et des pensions.

Toutefois, en lisant attentivement l’intégralité des propositions, on retrouve 3 idées fortes de l’extrême-droite :

  • Mise à l’index des étrangers : « une immigration coûteuse et déstabilisante », « les étrangers installés en France ne doivent plus bénéficier indûment de notre solidarité : il faut supprimer le droit au minimum vieillesse pour les étrangers n’ayant pas travaillé et cotisé en France pendant au moins 10 ans et pour ceux résidant à l’étranger ».

Selon l’extrême-droite, les immigrés seraient donc responsables de la faillite du système des retraites ! Ridicule ! Ces salariés travaillent, payent des impôts, des cotisations, consomment (rappelons que la T.V.A est également un impôt), participent à la vie de la cité. A ce titre, comme tout un chacun, ils ont droit à une pension de retraite dans les mêmes conditions que les autres. Les travailleurs et travailleuses sont égaux, quelle que soit leur nationalité.

  • Régression de la place des femmes dans la société, via la promotion d’une « politique nataliste volontariste » pour de « nouvelles générations nombreuses qui feront la force de la France de demain ».

C’est donc la politique du berceau. Les femmes ne sont pas des ventres, des objets. Elles ont lutté pour disposer librement de leur corps. Accepter cette politique aujourd’hui, c’est accepter un retour en arrière vers l’ordre moral, avec pour modèle la famille nombreuse, hétérosexuelle et la femme au foyer.

  • Une économie protectionniste : la solution miracle préconisée par le Front National consiste dans les recettes des droits de douane. Le principe consiste à taxer les produits importés en France. Lesquels ? le montant estimé des recettes ? Aucune information.

Cette réponse, imprégnée d’une conception nationaliste et identitaire, vise à faire de celles et ceux qui vivent à l’extérieur de nos frontières les seuls responsables de la crise que nous traversons.

Une politique protectionniste, via l’augmentation des droits de douane, n’empêchera aucune entreprise de délocaliser. Par contre, cela entrainera nécessairement l’augmentation des prix des biens d’utilisation courante (nourriture, vêtements, essence..), favorisera l’inflation et réduira notre pouvoir d’achat.

Contact : collectif.vigilance07sud@riseup.net

13 Octobre 2013

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