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Russie: liberté immédiate pour Nadejda Tolokonnikova, une des Pussy Riot en prison

Nadeja Tolokonnikova, l’une des trois Pussy Riot condamnées pour avoir chanté une prière punk contre Vladimir Poutine dans une cathédrale de Moscou, purge, depuis août 2012, une peine de prsion de deux ans. Le 23 septembre dernier, elle a publié une longue lettre ouverte dénonçant les conditions de détention dans la prison pour femmes où elle est détenue et annonçant qu’elle commençait une grève de la faim. 

Elle vient d’être hospitalisée tout en étant interdite de toute communication extérieure tant avec son mari qu’avec son avocat. Pour ses proches, Nadeja Tolokonnikova, victime de véritables persécutions, est extrêmement affaiblie. 

Dans la Russie de Poutine, pas de place pour le respect élémentaire des droits humains. 

Nous vous appelons à envoyer mail, fax, lettre à l’Ambassade de la Fédération de Russie en France en exigeant la remise en liberté immédiate de Nadeja Tolokonnikova : 

Ambassade de la fédération de Russie 40-50 bd. Lannes, Paris 75116 

tel.: 01-45-04-05-50 – fax.: 01-45-04-17-65 – e-mail: ambrus@wanadoo.fr 

Extraits de la lettre de Nadeja Tolokonnikova (extraits repris du quotidien Le Monde

… « A partir de lundi 23 septembre, je commence une grève de la faim. C’est une méthode extrême, mais je suis convaincue que c’est actuellement la seule solution. » « Afin de maintenir discipline et obéissance, il existe un système de punition officieux. (…) Les prisonnières perdent « leurs pivilèges hygiéniques » – il n’y a pas le droit de se laver ni d’utiliser les toilettes – ; et « leurs privilèges de restauration »

– il est interdit de manger sa propre nourriture ou ses boissons ». … « Ma brigade travaille dans l’atelier entre 16 à 17 heures par jour. De 7 h 30 du matin jusqu’à minuit et demi. Au mieux, nous dormons quatre heures par nuit. Nous avons une journée de repos tous les mois et demi ». 

… »Certaines sont battues. Ils les frappent dans les reins, dans la figure. Les prisonnières elles-mêmes donnent les coups et aucune blessure n’a lieu sans le consentement ni l’approbation de l’administration. Il y a un an, avant que j’arrive, une Tzigane (…) a été battue à mort. L’administration a pu couvrir ce décès. La cause officielle de la mort est un accident vasculaire cérébral. Dans une autre unité, une couturière qui n’avait pas la force de poursuivre a été déshabillée et forcée à coudre nue. » 

… « Les conditions d’hygiène au sein du camp sont pensées pour faire sentir à chaque prisonnière qu’elle est un animal sale et dégoutant, privé de tout droit. Bien qu’il y ait des ‘pièces d’hygiène générales’ dans les dortoirs, il y aussi une ‘salle d’hygiène générale’ utilisé dans un but punitif. Cet endroit a une capacité de cinq personnes, mais les 800 prisonnières y sont envoyées pour se laver. Nous n’avons pas le droit de faire notre toilette dans nos dortoirs – ce serait trop facile. » 

… « Les plaintes ne sortent pas de prison. La seule chance de voir une incrimination aboutir est de se plaindre via un proche ou un avocat. L’administration, mesquine et vengeuse, utilisera entre temps tous les mécanismes possibles pour mettre la pression sur la prisonnière, dont la plainte fera empirer les choses au lieu d’aider tout le monde. Ils pratiquent la punition collective : vous vous plaignez qu’il n’y ait pas d’eau chaude, ils coupent l’eau complètement. Les prisonnières ont peur de leur propre ombre. Elles sont complètement terrifiées ». 

… « Je refuse de participer au travail d’esclave qui a cours dans ce camp. Je continuerai jusqu’à ce que l’administration respecte la loi et arrête de traiter les femmes incarcérées comme du bétail, (…) jusqu’à ce qu’ils nous considèrent comme des humains ».

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