De l’inutilité de fouetter un cheval mort
Nous publions ci-dessous ce texte de notre camarade de Paris-Sud, Alain VERONESE :
Difficilement, mais avec patience, j’ai écouté le président à la télé. Pris connaissance des mesures gouvernementales. Réactions subjectives, à grands traits sur quelques points saillants du programme en cours d’exécution lente.
Avec argumentée (nous l’espérons), une forte insistance sur la réforme « oubliée », pourtant d’une importance plus que majeure : la réduction – importante – du temps de travail.
La timide réforme de la fiscalité est un écran de fumée. Si taxer les riches ne peut faire de mal, c’est à peu près ne rien faire si on se s’attaque aux sources des maux. Vouloir et la croissance et la rigueur pour créer des emplois dans une logique de compétitivité mondialisée procède de la pensée magique ou de l’incompétence chronique. Pour ne rien dire du mensonge et cynisme satisfait eu égard au respect que l’on doit à la fonction …
Augmenter le montant légal des dépôts sur le livret A ? Le montant moyen de l’épargne sur ce livret (dont le taux de rémunération se situe tout juste au niveau de l’inflation), le magot est en moyenne à peine supérieure à 300 euros !
Les « emplois d’avenir » sont une imposture. Création d’emplois d’utilité réellement fictive. Les coûts payés par fiscalisation (2,3 milliards environ en 2013, pour 150 000 jeunes), ont pour « utilité » majeurs d’acheter la paix sociale dans les quartiers. Les jeunes bénéficiaires le savent fort bien, ils seront médiateurs avec les copains, agents d’ambiance dans les cages d’escaliers, « grand frères » mensualisés,… ils apprendront vite à avoir l’air sérieusement occupés à ne (presque) rien faire.
Le chantre de la « démondialisation » est promu ministre du « redressement productif » . Fichtre ! Redressement ? Va-t-on – pour créer des emplois – rénover les maisons de redressement qui, d’antan, hébergeaient les jeunes délinquants et autres socialement mal lotis ? A moins que l’on ne cherche l’innovation du côté des « workhouses » victoriennes ?
Bien au delà des banlieues déshéritées on imagine les cohortes d’experts gravitant autour du ministère et, « scientifiquement » concoctant sur de surpuissants ordinateurs des relances, des reprises, des indices de compétitivité par positionnements stratégiques sur les segments de marché à haute valeur ajoutée. Le déficit de la balance commerciale se creuse, les entreprises délocalisent, le chômage explose, le dérèglement climatique inquiète même les sceptiques,… signes signifiants, signaux qui indiquent qu’il faut sur la même lancée libérale en faire davantage. Point de salut hors du marché, si ça ne fonctionne pas, c’est qu’il faut davantage de libéralisation. Si la saignée tue le malade, c’est que le malade n’était pas bien portant, l’acharnement thérapeutique serait contre productif.
Les experts me désespèrent.
Tous, entendons ceux qui ont pignon sur Matignon, audience dans les grands médias, en appellent à la croissance. Croissance de quoi ? Pour qui ? Fondamentalement, il ne s’agit pas d’un problème de production en plus, mais de plus égale répartition. Nous y reviendrons.
Provisoirement, petite argumentation mathématique. En France, la population active croit d’environ 150 000 postulants à l’emploi chaque année. Déduction faite des sortants, i.e .les retraités… qui sortent de plus en plus tard pour cause de réformes des retraites, les postes disponibles diminuent d’autant. C’est étudié pour : la concurrence féroce pour les rares emplois c’est excellent pour abaisser le coût du travail, en conséquence la compétitivité prix.
Nonobstant, l’OFCE et l’INSEE, repaires de froids matheux pas vraiment gauchistes, font valoir qu’une croissance de 1,5 % est un minimum pour stabiliser le niveau d’emploi, absorber les 150 000, nouveaux actifs. Sur cette hypothèse, le chômage reste stable : 3 millions d’inscrits n’ayant exercé aucune activité, catégorie A qui ne tient compte ni de la précarité permanente, ni du sous emploi misérable. Le président envisage une croissance de moins de 1% pour 2013 (0,8), la fin du tunnel, ce n’est pas pour demain.
Le vrai problème, le défi majeur ? Le chômage. Autre formulation, différente, à dessein : le manque d’emplois. A défaut d’emplois, la misère croît, le Pib faiblit, l’économie grise de la « débrouillardise » s’installe dans les banlieues. La ploutocratie mondialisée n’en a cure, qui vit hors sol entre Paris, Boston, Tokyo et résidences authentiquement campagnardes dans le Lubéron (ou exotiques au Maroc). L’insécurité c’est une ambiance favorable aux mesures radicales (« La stratégie du choc »). Le chômage n’est pas un problème, c’est la solution, la ruse de la raison capitaliste.
On brule des voitures au bas de Hlm, la « jet society » consume des fortunes pour vivre entre soi, tranquille, ainsi soit-il, l’ordre hiérarchique se consolide chaque jour. Tout va bien Madame la Marquise.
La danse de la pluie
La croissance, c’est l’espoir, le crédo, la solution, l’emploi, le grain à moudre qui peut assagir les mécontents et autres désoeuvrés sous le seuil de pauvreté (8 millions). Avec jactances séduisantes, langue de bois soporifique, incantations ritualisées, on l’espère, on l’attend, on gesticule pour faire venir la croissance. On observe une véritable danse de la pluie pour faire tomber les fertilisantes mannes célestes. Et, les évergètes élus espèrent la reconnaissance des administrés !
La pluie ne vient pas ? Il faut donc danser plus vite, plus fort et davantage ! Les évergètes de moduler leurs discours : à va venir… Spectacle de la pensée magique, totalitarisme de l’impensé catégorique.
Détour par la comptabilité froide, l’exactitude approximative des chiffres et quantités.
Une croissance de 1,5 % du Pib (de quel Pib, pour quoi, pourquoi et pour qui ?) permet d’absorber, d’occuper les 15O OOO nouveaux postulants annuels. Pour intégrer, ne serais-ce que les 3 millions de chômeurs sans aucune activité, il faut combien de points de Pib en plus ? Rien de moins que 30%.
Soyons réaliste et patient. Accordons du temps au temps. La sortie du tunnel ne peut se faire en un jour, pas même un an. Sur 5 ans, (un mandat présidentiel) 30 %, cela donne 6% par année, avec nécessaire de plus, les 1,5 % par effet démographique… Sur 1O ans, ça passerait mieux ? Et pourquoi pas sur 20 ans ? A long terme, nous serons tous morts (J.M. Keynes).
Retour (à minima) aux « trente glorieuses » d’après guerre ? Qui peut sérieusement faire semblant d’y croire ?
La globalisation a fait exploser les structures productives fordistes-keynésiennes à tendances « nationaloïdes ». Pour l’hexagone les prévisions les plus optimistes tournant autour de 1% de croissance. Elargissons rapidement le cadre de l’analyse, brèves incursions en Espagne où le chômage officiel est de 25 % de la population active, de près de 50% pour les jeunes, et en Grèce moins peuplée, il est vrai, prolifèrent et la misère et la prostitution et le nombre de suicides.
Quel taux de croissance en Espagne, en Grèce,… pour donner un emploi, un salaire correct à tous les chômeurs ?! Inutile de sortir la calculette, seul un économiste malade ou un fou dangereux peuvent croire en ces balivernes.
Pendant que l’on gouverne et nous berne, la machine tourne encore et plus vite : les entreprises sont condamnées à faire des gains de productivité. La population active inoccupée augmente, la masse salariale réellement distribuée diminue… Stop ! On arrête tout, on réfléchit, sinon… ça va très mal finir !
De l’inutilité de fouetter un cheval mort
La croissance « à l’ancienne », le plein emploi du fordisme c’est fini (André Gorz). Le marché automobile s’effondre, la surproduction est généralisée. Le salariat occidental est déstructuré par la concurrence de centaines de millions de travailleurs chinois, indiens, sans compter ceux de l’Europe de l’Est qui sont en voie d’intégration au marché du travail européen.
Il nous faut prendre conscience de l’inutilité de fouetter un cheval mort. Les dévots de l’économie doivent se convertir au réalisme, il ne sert à rien de regarder dans le rétroviseur pour aller de l’avant.
Avoir un gros Pib, ne donne guère sens à la vie. Une abondante littérature est disponible sur la critique de la croissance, qui dans ses productions les meilleures plaide pour un enrichissement de la vie (1), argumente sur une ligne qualitative, philosophique, trace le chemin d’un art de vivre renouant avec les préceptes d’antiques sagesses. Socrate sur l’Agora : « que de choses dont je n’ai pas besoin ! ».
En l’espace restreint de cet énervant papier, je focalise ma critique sur un élément fondamental de l’idéologie capitaliste : l’idéologie du travail. Idéologie dont la nocivité mentale, trop souvent, a contaminé le discours et les pratiques d’une certaine gauche syndicale et politique (2). Sur France inter, récemment, on a pu entendre un syndicaliste représentatif, déplorer la mauvaise stratégie de PSA, sa mauvaise insertion sur le marché mondial, le retard quand à l’innovation sur les moteurs hybrides,… Confiez-lui les clefs de l’entreprise il fera mieux que le patronat pour garanti l’emploi ! Triste époque… L’idéologie du travail fait encore des ravages ; hors l’usine point de salut.
Ainsi de l’autogestion théorique qui accepte ou subit les contraintes du marché mondialisé, à terme n’a le choix qu’entre faillite ou intégration-récupération… Une authentique autogestion généralisée na peut se faire qu’en se dotant d’instruments comptables radicalement contradictoires, différents de ceux qui valorisent la production avec les critères de profitabilité du capitalisme. Les véritables richesses s’opposent politiquement, philosophiquement et même ontologiquement avec la théorie de la valeur (3). Tant de la valeur travail au sens moral (qui fonde la dénonciation des chômeurs profiteurs et des assistés paresseux), que de la valeur travail au sens économique (qui exige la confiscation des gains de productivité et les délocalisations pour réduire la masse salariale du « travail vivant »).
Seule la réduction féroce du temps de travail (Serge Latouche) peut nous indiquer une voie positive de sortie de crise. La réduction des effectifs de « l’armée industrielle de réserve », la décroissance du nombre de chômeurs est la seule façon d’augmenter notre pouvoir de négociation avec le patronat, ardent prosélyte de la « valeur travail ». Les embauches correspondantes, l’augmentation du volume et valeur des salaires, de facto, conduit à une répartition de la valeur ajoutée plus favorable au travail. Un cauchemar pour le Médef !
La réduction du temps de travail est une tendance séculaire (on travaille deux fois moins qu’il y a un siècle, et pour une production en quantité bien supérieure), c’est incontestable, mais dirons les optimistes productivistes le niveau de vie, la consommation individuelle (« le pouvoir d’achat »), le confort,… se sont largement améliorés. Peut-être, mais « les dégâts du progrès », commencent à se faire sentir largement, durement, sur cette lancée à moyen terme le bilan ne sera pas globalement positif… Cet article ne traite pas des questions écologiques, courte interjection politique lapidaire (je n’y résiste pas !) ; c’est bien « la montée des eaux du calcul égoïste » (le Manifeste), qui, inexorablement, provoque le réchauffement climatique…
La mondialisation de la production (délocalisations) n’est qu’en partie responsable de la croissance du chômage (4). La confiscation des gains de productivité par et pour les dividendes des actionnaires est bien plus importante pour expliquer la croissance du chômage. Depuis 1974, le volume total de production a presque doublé, mais le nombre total des heures travaillées est passé de 41 milliards d’heures à 36, 9 milliards (Insee). Hors dans le même temps la population active disponible augmentait de 22,3 à 29,4 millions. Rappelons que la population totale à dépassé les 65 millions en 2011. La population active (qui inclut les actifs « inoccupés », i.e. chômeurs) représente environ 4O % de la population résidant en France… Eh oui, il faut (dé)compter 16 millions de retraités, les étudiants, les écoliers, les rentiers, et les femmes au foyer, les hommes au foyer, c’est plus rare …
Nonobstant l’appréciation de la population dite « active » ; du fait des gains de productivité, l’économie a besoin de 10% de travail en moins de puis 1974, mais, dans le même temps le nombre de personne disponible s’est accru de 23%. Un écart de 33 % s’est donc creusé entre l’offre et la demande de travail.
Sur la base officielle des 35 h hebdomadaire, il faudrait réduire la durée du travail d’un tiers : vers la semaine de 25 h environ … Comme mesure transitoire, les 32 h hebdomadaires, revendication d’AC !, de Solidaires, des Alternatifs et de la mouvance anarcho-syndicaliste va dans le bon sens, celui qui mène à une réévaluation de la valeur travail elle-même.
La loi d’Okun. Croissance et emploi.
L’essentiel des arguments qui précèdent ont été résumés, mathématisés par Arthur Okun (économiste américain).
Si l’on suppose que les gains de productivité sont de 2% par an, et que la population active augmente de 1%, la production doit croître de 2% + 1% = 3% pour maintenir stable le taux d’emploi, ou lecture inversée, le taux de chômage. Il est également concevable (hors période de pénuries) de diminuer le temps de travail de 3%. Les apologistes du marché promoteurs séduisants de la croissance, c’est-à-dire de la reproduction élargie du capital, nous disent, et nous « prouvent » que ce n’est pas réaliste. Reste à se soumettre à la (leur) réalité.
De fait – ce que ne dit pas Okun – ce qui doit croître, ce n’est pas tant la production que ce que mesure le Pib, via le déterminant de la population active occupée et rémunérée, c’est-à-dire le nombre d’emplois disponibles accessibles qui (par hypothèse) doit augmenter de 3%. Quitte à créer des emplois non productifs et inutiles (sauf au camouflage, à la consolidation de l’idéologie du travail…), une observation simple permet de dénombrer nombre d’emplois dont « l’utilité » et de gérer la misère et de perfectionner le contrôle social.
Il faut compter avec le clientélisme (de droite comme de gauche) développé par les évergètes qui doivent mériter la reconnaissance de leurs affidés. Les bureaucraties régionales, départementales, municipales ont des effectifs croissants dont les occupations ne sont pas toujours immédiatement utiles… Fichtre ! Suis-je en train de dénigrer le service public ?! Que nenni : posons-nous la question de savoir quels sont les services qui sont réellement utiles au public ?(5).
La création d’emplois pour occuper la population, surveiller les « improductifs » misérables, le clientélisme politique pur et simple, ça existe et ça se voit chaque jour.
Le transfert des bureaucraties parasitaires dans des emplois, pour des productions réellement utiles : dans les hôpitaux, l’enseignement, dans la construction de logements réellement sociaux, énergétiquement économes, pour la promotion des transports collectifs, vers une agriculture moins intensive, plus locale et plus saine,… le transfert du « travail fantôme » (Ivan Illich), vers une production authentiquement socialisée, également répartie, tant au niveau de l’effort productif, que de l’accès à une consommation écologiquement responsable, ce transfert (déversement) de la force de travail (intellectuel et manuel, s’entend), permettrait de réduire encore le temps de travail individuel nécessaire (6). Ce qui nous laisserait le temps de cultiver notre écologie mentale en prenant connaissance des visions prospectives, des utopies heuristiques du collectif Adret, récemment actualisé par Bizi, le Manifeste Utopia (avec une excitante postface d’André Gorz) mérite également que vous vous accordiez quelques loisirs actifs et studieux pour en prendre connaissance, …si ce n’est déjà fait. (7).
La force de travail superflue. Il faut tuer un tiers des Portugais…
Nous sommes à un tournant de civilisation (8), les NBIC, i.e. les nanotechnologies, les biotechnologies, technologies de l’information, et les sciences cognitives, préparent d’immenses mutations, des gains de productivité faramineux. Cette combinatoire laissée aux mains des démiurges du capital pourraient rendre l’homme producteur superflu. Le calcul cybernétique ne connait pas les sentiments. L’émergence d’un néo-darwinisme décomplexé produit déjà des effets observables par les esprits sensibles… Lire, par exemple : « Il faut tuer un tiers des Portugais » par José Vitor Malheiros dans un n° de septembre 2012 de Courrier international. Le tiers à trucider ? Les improductifs qui ont l’impudence de vouloir survivre en consommant trop… Pour connaître les fonctions assignées aux deux autres tiers, il vous faut lire l’article, subtilement féroce, qui donne à cogiter à partir d’une démonstration alarmante, par l’excès qui, pourtant, sonne juste.
Les changements dans le système sont de véritables dystopies (utopies négatives), il est urgent de (re)mettre l’imagination au pouvoir pour changer de système.
Qui dessine en creux, in fine, les traces d’une sortie possible et nécessaire de la crise, une analyse tirée d’un livre (9) de Geneviève Férone et Jean-Didier Vincent :
«L’homme a inventé une logique de valorisation qui porte elle la contradiction interne et fondamentale qui ne peut être résolue. D’un côté, il faut qu’il ait toujours plus de force de travail dépensée dans la production de marchandises afin de garantir la valorisation du capital. De l’autre la concurrence omniprésente oblige à augmenter en permanence les gains de productivité, c’est-à-dire à réduire le temps de travail nécessaire, jusqu’à rendre la force de travail « superflue » […]. Cette accélération pouvait dans les années 70 être gérée par une accélération du rythme de la croissance…»
La croissance ne sera plus au rendez-vous, ce pourrait-être une bonne nouvelle.
La production économe en temps, énergie, matières premières de valeurs d’usage durable peut nous permettre d’alléger le poids de nos déchets, en diminuant la taille de nos poubelles nous pouvons augmenter notre pouvoir de vivre, en produisant juste nous pouvons travailler beaucoup moins. Un gros Pib (2 000 milliards), c’est en comptant bien l’évidence qu’il y en a largement assez pour tout le monde, reste la question de la répartition, qui appelle une rupture avec le mimétisme des consommations ostentatoires, à la dictature sournoise de « la persuasion clandestine » , il nous faut opposer la question déjà formulée par André Gorz, celle de la valeur d’usage de la vie elle-même : « qu’est-ce que je veux faire de (dans) mon éphémère passage sur terre ? Rien n’est inscrit dans l’air, nous avons quelques besoins très matériels à satisfaire, c’est vrai, pourtant l’homme ne vit pas que de pain, même s’il faut du pain et quelques autres commodités simplifiées.
Simplifiez ! Simplifiez ! s’exclamait un homme des bois, Henri-David Thoreau (10), qui travaillait quelques heures par mois, et gagnait ainsi le loisir de cultiver les raisons de vivre plus intensément. « Je ne pense pas qu’il soit utile de gagner son pain à la sueur de son front, à moins que l’on ne transpire plus facilement que moi. »
Septembre 2012. Alain Véronèse.
Notes.
1 – Dans l’abondante production des auteurs décroissants, (sélection arbitraire, subjective) : « Le pari de la décroissance », Serge Latouche, èd. Fayard (2006) ; « Adieu à la croissance »Jean Gadrey, èd. Les petits matins (Alter éco) (2011) ; « Le socialisme gourmand », Paul Ariès, èd. La découverte (2012). Le journal « De la joie de vivre. La décroissance » et bien des choses sur le fascinant foutoir internet…
2 – «Il faut faire perdurer la nécessité du travail, pour justifier les fonctions des défenseurs des travailleurs. » Guy Debord.
3 – Pour une critique radicale du travail et de la valeur, une somme : « Temps, travail et domination sociale », éd. Mille et une nuits (2011). Articles, infos, débats sur Internet : [critique radicale de la valeur.] Un « club de lecture » se réunit périodiquement en région parisienne.
4 – Les lignes qui suivent sont tirées de « Pour éviter le krach ultime », Pierre Larrouturou. Nova éditions (2011). J’ai actualisé quelques chiffres (p. 190, square).
5 – Un témoignage de terrain : « Absolument dé-bor-dée !, Zoé Shepard, èd. A ; Michel (2010). « Je suis officiellement prête à faire semblant de travailler » (4 de couv’).
6 – Une diminution de la productivité est souhaitable dans certains secteurs : une infirmière qui s’occupe de 20 malades au lieu de 30 est moins productive mais plus attentive. Même calcul pour un enseignant dans une classe de seulement 20 élèves au lieu de 40, etc.
7 – Adret chez « Points », èd du Seuil (1977) ; Bizi chez Asphodèle (2011) ; Le manifeste Utopia, èd. Utopia (2012).
8 – « La civilisation au carrefour ». Radovan Richta, èd. du seuil (1974). Toujours actuel sur le fond.
9 – « Bienvenue en transhumanie», Geneviève Férone, Jean-Didier Vincent, èd. Grasset (2012).
10 –« Walden ou la vie dans les bois », Henri-David Thoreau, multiples éditions, dont « L’imaginaire » chez Gallimard (1922 pour la trad. française).
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