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Combien de divisions ?

Publié le mercredi, 1 juillet 2009 dans Articles, Confluences 81

Paru dans le numéro 79 de Confluences.

Je m’intéresse à l’état de la gauche locale. Une rencontre (11/06) de «la gauche castraise» sur la question des panneaux de «libre expression» supprimés par le maire a été initiée par les Alternatifs. Y étaient présents : Verts, P.G., Castres à G. Vraiment et les Alternatifs. Castres Cité Solidaire, le PC, le PS, le PRG et le NPA avaient pris la peine de s’excuser tout en se déclarant favorables à une action collective. La proposition, non exclusive, était de faire une affiche commune. Nos partenaires ont estimé qu’il était trop tard, qu’il y avait d’autres affaires en cours pour lesquelles nous pouvions agir ensemble. Donc il a été proposé de créer un collectif de riposte (encore un). Mais si j’ai bien compris, la toile d’araignée qui devrait enserrer la droite a des faiblesses !

Nous nous perdons souvent dans des querelles qui n’ont rien de politique, étrangères à la masse des électeurs, ceux qui nous intéressent et qui votent à gauche. Ces derniers ont montré lors des européennes qu’ils voulaient la gauche de gauche rassemblée. Bien sûr c’est à nous tous d’en tracer les contours, alors faisons-le avec la motivation de changer la société, et non pas à partir de réflexes individuels, affectifs ou partidaires.

Evitons les conflits de voisinage où le mépris rivalise avec la rancœur, laissons les règlements de compte à la mafia locale qui alimente la division pour faire avancer son épicerie, et essayons d’affronter ensemble aussi bien les problèmes locaux que les prochaines échéances politiques.

Alors faut-il s’allier avec les uns et se faire traiter par les autres de diviseurs comme à la présidentielle ? Faut-il partir tout seuls et encore se faire traiter de diviseurs, comme aux législatives ? Ou bien continuer à travailler au rassemblement de toutes les composantes ?

La gauche dans sa division va continuer à grappiller quelques élus de ci – de là, jusqu’à ce que la population anéantie par la politique de la droite se révolte et construise elle-même les outils nécessaires pour prendre le pouvoir. Et là elle risque bien de ne pas nous demander notre avis.

Les Alternatifs n’ont jamais été contre la prise du pouvoir ni contre la participation à des élections. Ils se sont créés sous des gouvernements de gauche déjà compromis avec le libéralisme. La nécessité d’agir avec ceux qui restaient encore à gauche, sans exclusive ni sectarisme, leur est rapidement apparue. C’est une condition essentielle pour remporter des élections, reprendre le pouvoir à la droite et changer la société. C’est ce à quoi ils oeuvrent depuis toujours, et je partage, car il y a urgence !

El B.

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