Ce pire qui nous inspire, par Alain Brossat
Après la tuerie de Nice, quelques réactions . . .
Guy, avec qui beaucoup d’entre nous avons longtemps milité au sein des Alternatifs, nous parle de Camille, sa petite cousine, assassinée avec 83 autres personnes jeudi soir à NICE. A l’horreur de la perte de cette jeune personne vient s’ajouter celle des propos entendus de toutes parts.
Camille
Bonjour,
J’ai hésité avant d’écrire ce petit mot. Ce sont les horreurs entendues à la mi-journée qui m’ont convaincu
Certains le savent, Camille est morte sur le coup jeudi soir. Comme d’autres victimes, son corps n’a été officiellement identifié qu’hier soir.
Camille était une jeune femme de 24 ans, pleine de vie. Fille d’un de mes cousins, petite-fille de ma marraine, elle même soeur de ma maman, elle faisait partie du cercle familial
Inutile de préciser que ses parents, sa grand-mère, son frère sont dans le désarroi le plus total. Les frères et soeurs, cousins et cousines, belles soeurs et beaux frères formaient une grande famille qui se retrouvait souvent, notamment l’été à St Etienne de Tinée.
Camille ne nous y rejoindra plus.
84 femmes, hommes et enfants ont perdu la vie. Des dizaines de familles ont été frappées au coeur.
Et aujourd’hui à midi, à Nice, lors d’une manifestation qui s’annonçait comme un moment de recueillement, des participant.e.s téléguidé.e.s par Estrosi et le Front National ont hué et sifflé Valls et les membres présents du gouvernement. Veulent-ils, comme Henri Guaino, équiper les forces de l’ordre de lance-roquettes ?
Des slogans anti-arabes et islamophobes ont été lancés et différentes manifestations d’hostilité envers les musulman.e.s ont eu lieu depuis 48h (source France-Culture)
J’ai le sentiment que Camille est morte deux fois, victime de la folie théocratique qui veut abolir l’humanité et du vent mauvais qui souffle en Europe et particulièrement dans notre région.
Merci pour vos témoignages de sympathie et de solidarité..
Nous devons être fier.e.s de nos engagements en faveur d’une humanité émancipée.
Avec mes amitiés
Guy 18 juillet 2016
(suite…)
Pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah !
Le 19 juin est la journée internationale des prisonniers révolutionnaires. Une occasion de plus pour exprimer notre solidarité à Georges Abdallah, militant communiste arabe, combattant pour la lutte de libération nationale de la Palestine et incarcéré dans les geôles de l’État français depuis plus de 31 ans. Condamné à perpétuité pour complicité dans des actes de résistance revendiqués par les Fractions armées révolutionnaires libanaises, alors que son pays le Liban, était envahi par les troupes sionistes, il est libérable depuis 1999. Malgré deux libérations prononcées par le tribunal d’application des peines, Georges Abdallah est maintenu en prison en France, sur injonction du gouvernement états-unien.
Communiqué du « Collectif national pour une paix juste et durable »
Le 3 juin 2016, se tiendra à Paris, à l’initiative de la France, une conférence internationale réunissant les ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays de l’Union européenne, ainsi que les pays du Quartet. L’objectif annoncé est de relancer un processus politique permettant une sortie du conflit entre Israéliens et Palestiniens.
Si les Palestiniens se sont déclarés favorables à cette initiative, le premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a quant à lui, annoncé qu’Israël s’opposait à la tenue d’une telle conférence, lui préférant des pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens, alors même que la poursuite de la colonisation des territoires occupés les rend impossibles.
Plein-air, poèmes nature, par Claude Vancour/Vladimir Fisera
Notre ami Claude Vancour/Vladimir Fisera vient de profiter de l’hiver pour éditer un nouveau recueil de poésie aux éditions BF.
Dans «Plein-Air, poèmes nature », Claude Vancour a regroupé une large sélection de ses œuvres « nature », écrites au gré de ses séjours – Alsace, Normandie, de ses voyages – Tchéquie, Slovaquie, Illyrie, côte Atlantique et Adriatique, Vaulry aussi – et de sa mémoire.
Extraits
Il nous reste encore l’air
Du ressac de la mémoire
Les souffles du rêve
Des attentes du matin
Boycott : liberté pour l’action citoyenne ! Pétition
Signer la pétition
Nous avons pris connaissance avec stupéfaction de l’arrêt de la cour de cassation du 20 octobre 2015, confirmant la condamnation de citoyens pour avoir appelé à boycotter les produits israéliens, compte tenu des violations du droit international par l’Etat d’Israël.
Au-delà des positions diverses qui peuvent être les nôtres sur ce boycott, nous voulons dire notre indignation face à une telle atteinte aux libertés publiques. Les actions de boycott pour pousser à des changements sur le plan social, politique ou économique, ont toujours été considérées, par les pays démocratiques, comme des formes protégées de liberté d’expression.
Au nom de quoi en vient-on, en France, à considérer qu’un appel au boycott est une incitation à la discrimination quand il concerne Israël alors qu’il ne poserait aucun problème quand il s’agit d’un autre pays ? Est-ce que le boycott contre l’apartheid sud-africain était une forme de discrimination ?
NOUS APPELONS AU BOYCOTT DES PRODUITS ISRAÉLIENS !
« Nous nous associons à l’appel publié dans le Club de Mediapart le 19 janvier 2016 (ci-dessous), nous appelons à soutenir et renforcer le mouvement BDS et à boycotter les produits israéliens. »
La liste des premiers signataires est disponible sur le site de BDS-France
http://www.bdsfrance.org/petition-nous-appelons-au-boycott-des-produits-israeliens/
NOUS APPELONS AU BOYCOTT DES PRODUITS ISRAÉLIENS !
De nombreuses associations s’indignent de la décision de la Cour de cassation du 20 octobre 2015, qui a déclaré illégal l’appel à boycotter des produits israéliens. Voici un nouvel appel signé par plusieurs militants, intellectuels et responsables politiques en défense de la campagne BDS lancé par les Palestiniens le 4 juillet 2005.
19 janv. 2016
Nous ne nous plierons pas à la décision de la Cour de cassation du 20 octobre 2015 !
Le 20 octobre 2015, par deux arrêts, la Cour de cassation a déclaré illégal l’appel à boycotter des produits israéliens et confirmé la lourde condamnation de plusieurs militants du mouvement Boycott désinvestissement sanctions (BDS). Elle a utilisé pour cela, un article de la loi de la presse qui évoque le délit de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée ».
Israël/Palestine : Manuel VALLS ou l’art dangereux de l’amalgame, par l’AFPS
Une fois de plus, Manuel Valls se livre à la pratique détestable et éminemment dangereuse de l’amalgame. Confusion générale entre dénonciation légitime de l’antisémitisme et soutien, à peine voilé, à la politique coloniale israélienne qu’il ménage de toutes ses forces.
Samedi, lors de la cérémonie d’hommage aux victimes de l’Hyper Cacher organisée par le CRIF, il a délibérément assimilé la critique de l’Etat d’Israël à l’antisémitisme. Il l’a fait en jouant sur les mots pour associer l’antisémitisme, qui est une réalité, avec ce qu’il a qualifié de « détestation compulsive de l’Etat d’Israël », ajoutant, au cas où le mouvement de solidarité avec la Palestine ne se serait pas senti visé, « comment accepter qu’il y ait des campagnes de boycott ? ».
Et dans un effet de manche propre à flatter son public rappelé qu’il combattait l’antisémitisme « qu’il vienne de l’extrême droite ou de l’extrême gauche… » Saisissant effet de mimétisme avec l’organisateur de la cérémonie, le CRIF, qui depuis des années semble avoir troqué sa vocation à représenter les institutions juives de France contre le rôle de défenseur inconditionnel de la politique israélienne, fût-elle celle du gouvernement le plus extrémiste et raciste qui ait été au pouvoir à Tel-Aviv.
A l’heure où la société française apparaît plus dangereusement fracturée que jamais, de tels propos sont davantage ceux d’un pompier pyromane que d’un responsable politique qui chercherait à répondre aux défis du terrorisme de Daech.
Nous ne cessons de le répéter : si l’on veut s’opposer de façon crédible par tous à toutes les formes de racisme, dont l’antisémitisme, il faut marquer que la critique de la politique d’un Etat ne saurait être confondue avec la mise en cause d’une communauté.
C’est ce que nous faisons en toute clarté en menant campagne pour le boycott, le désinvestissement, les sanctions à l’égard d’Israël tant que cet Etat ne se conformera pas au droit international.
Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité
2015 – un bilan de la politique israélienne par Michel Warschawski
Bilan de Michel Warschawski: l’extrême droite gagne du terrain partout en Israël, mais (et en conséquence) Israël est de plus en plus isolée internationalement. D’où l’importance de notre solidarité internationale.
En lisant les bilans que font les éditorialistes israéliens de l’année qui vient de se passer, on retrouve trois évolutions qui toutes indiquent que l’État d’Israël va de plus en plus mal, du moins pour ceux qui continuent a rêver d’une société plus ou moins démocratiques, et d’un État qui partage les valeurs de ce qu’on appelle les démocraties libérales.
– La première de ces évolutions est du domaine démographique, et concerne le nombre de colons qui vivent en Cisjordanie: 400,000 environ, auxquels ils faut ajouter les 250,000 résidents juifs de Jérusalem Est. En tout 750,000 personnes soit 12% de la population juive d’Israël.
– La deuxième évolution est politique: les colons et les partis qui les représentent ont réussi à prendre les leviers de pouvoir les plus importants: la nomination du General Avichai Mandelblit comme conseiller juridique du gouvernement en est le dernier exemple. Ce colon qui appartient a l’extrême-droite religieuse va maintenant non seulement se trouver a la tête du Parquet mais au cœur du processus de législation du pays. Cette infiltration de l’extrême droite se réalise dans tous les domaines de la vie politique et sociale, y compris dans les media et les appareils culturels. Cette droite ne se contente évidement pas d’occuper le terrain, mais y mène une contre-reforme brutale, comme le symbolise la ministre de la culture (sic) Ayala Shaked qui impose la censure et coupe systématiquement les budgets des initiatives culturelles trop critiques a ses yeux. La présence du colon d’extrême-droite Naftali Benett a la tête du ministère de l’Éducation n’est pas moins significative: il vient d’annoncer un changement des programmes d’Éducation civique afin de redonner aux jeunes le sens du patriotisme…
55 000 logements dans les colonies pour enterrer l’État palestinien. Communiqué AFPS
http://www.france-palestine.org/55-000-logements-dans-les-colonies-pour-enterrer-l-Etat-palestinien
L‘année 2015 avait commencé par des mesures de rétorsion israéliennes suite à la volonté palestinienne d’obtenir un vote du Conseil de sécurité pour la reconnaissance de l’État de Palestine. Elle s’achève, comme l’ONG israélienne « La Paix Maintenant » a réussi à l’obtenir, par la publication d’un plan de construction de plus 55.000 logements dans les colonies, dont plus de 8.300 dans la zone dite E1 au nord-est de Jérusalem.
C’est un chiffre énorme, sans commune mesure avec les annonces faites jusqu’alors à ce sujet. Elles se succédaient ces dernières années avec un ordre de grandeur tournant autour de quelques centaines de logements et provoquaient rituellement la réprobation, voire la condamnation verbale des chancelleries.
Ce fut le cas en juillet dernier quand, après avoir été contraint par la Cour suprême de détruire deux maisons en construction dans la colonie de Beit El, le gouvernement israélien répliqua par l’annonce de la construction immédiate de 300 logements dans cette même colonie et par « la planification » de plus de 500 logements à Jérusalem-Est. Cela lui valu une nouvelle condamnation verbale. Ou en novembre avec le lancement d’un peu plus de 450 logements dans deux colonies de Jérusalem, Ramat Shlomo et Ramot.
On est désormais passé à un tout autre stade, avec un message politique clair : rendre impossible l’établissement d’un Etat palestinien en séparant Jérusalem-Est de la Cisjordanie et en coupant la liaison Nord-Sud à l’intérieur même de la Cisjordanie.